Le dernier kawa-rencontre thématique a eu lieu le 22/11/2019 autour de la question des violences dans le couple.
Un état des lieux des ressources existantes a été effectué avec l’ensemble des acteurs intervenant dans cette lutte contre les violences et leur rôle. Puis dans un second temps, nous nous sommes questionnés au sujet de la place de l’enfant témoin de violences conjugales et les modalités de sa prise en charge.
137 femmes décédées de violences conjugales depuis le début de l’année
Insultes, humiliations, coups, chantage, violence sexuelle, administratives, la litanie des souffrances infligées dans le cadre du couple est infinie ; les hommes aussi sont concernés parce que s’ils sont auteurs de violences dans la plus grande partie des cas, ils sont parfois eux-mêmes victimes il leur est très difficile de se faire entendre !
Aujourd’hui, nous ne parlons pas des situations de conflit, de tensions ou de disputes dans le couple entre des conjoints qui seraient à forces égales et à droits égaux. Nous évoquons bien des cas où la femme est sous l’emprise et où elle subit différents types de brimades, depuis les mots qui sont comme des coups de poing qui détruisent à l’intérieur, en passant par des situations d’ambivalence, de violences psychologiques qui anéantissent l’estime de soi, jusqu’aux violences physiques et même au viol qui effacent l’être, qui l’anéantissent !
La raison pour laquelle les femmes ne partent pas, on le sait c’est la Relation d’emprise où les femmes victimes dans un premier temps, ne se rendent pas compte de ce qui leur est fait. Elles souffrent, mais elles ne comprennent pas pourquoi ! Elles se retrouvent dans un cycle de violence dans lequel l’auteur est toujours le même et où il exerce toujours un même pouvoir qui fait violence parce qu’il ne laisse aucune place aux besoins, aux désirs et aux droits de l’autres.
Si l’on déconstruit la relation d’emprise, on voit qu’il s’agit de Manipulation, d’inversion des responsabilités, quand les choses ne se passent pas bien dans le couple, la victime a l’impression que c’est de sa faute et elle va essayer de corriger son comportement, l’emprise va s’installer dans la durée ; la victime se retrouve comme prisonnière d’une toile d’araignée, isolée, sans points de repères.
Isolement, privation d’argent sont comme des moteurs des relations de pouvoir, où le conjoint violent veut tout gérer en assurant à l’autre qu’il ne sait rien faire.
Sournoisement les victimes vont perdre leurs repères et ne plus savoir ce qui est juste de ce qui ne l’est pas.
Certaines situations sont particulièrement dangereuses comme la grossesse, la naissance et la séparation actée car elles déclenchent un déferlement de violences chez l’auteur.
Les femmes arrivent alors dans un état de sidération, de stress post-traumatique où elles ont besoin d’aide pour :
- Sortir du cercle vicieux, Se libérer de la violence, protéger leurs enfants,
- Organiser leur départ, être hébergée, bénéficier d’un soutien thérapeutique pour se reconnecter a leurs propres besoins et désirs et retrouver une sécurité intérieure après avoir vécu la peur, voir la terreur .
